Le pape François, un pape “féministe” ? Le Monde des Religions
Pas d’ordination sacerdotale
Le discours inédit du pape a cependant de solides limites. Sur l’ordination de femmes, il est catégorique : « le sacerdoce réservé aux hommes (…) ne se discute pas », écrit-il dans Evangelii Gaudium. François confirme la position de l’Église quand il prête des qualités propres à la femme : « elle est celle qui porte, la mère de la communauté. » Le féminisme ? Une « philosophie qui court le risque de se transformer en machisme en jupons ». Voilà qui est clair.
« Le Vatican maintient l’idée que les hommes et les femmes ont des rôles différentset complémentaires, confirme Lucetta Scaraffia. Le problème c’est qu’on considère que le rôle des hommes est supérieur, alors que non. Les femmes n’ont pas besoin d’un rôle sacerdotal. »
Kate McElwee est directrice de l’organisation américaine Women’s ordination Conference à Rome, en faveur de l’ordination de femmes. La position de l’Église, estime-t-elle, est « sexiste. Dire que les femmes sont plus spirituelles, maternelles, cela permet de justifier que l’autorité soit donnée aux hommes ».
Valoriser les femmes engagées sur le terrain
Kate McElwee participait, du 4 au 7 février dernier, à un colloque sur les femmes organisé par le Conseil pontifical de la culture. Sur le livret de présentation, l’ordination féminine n’est pas à l’ordre du jour : « selon les statistiques, le sujet suscite un faible intérêt. » « J’aimerais bien les voir les statistiques ! », ironise-t-elle, alors que 63 % des catholiques américains seraient en faveur de l’ordination de femmes. En France, selon un sondage publié dans Le Monde et La Croixen 2009, 63 % des pratiquants réguliers y étaient favorables.
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